Madagascar est une île, peut-être, mais c’est la 5ème plus grande du monde. D’une superficie de 587 041 km², le territoire malgache se divise en une vingtaine de provinces. Parmi elles, Atsimo-Andrefana, au Sud-Ouest du pays. C’est Tuléar qui trône en ville principale de cette région, surnommée capitale du soleil. Sans aucun doute, Tuléar, aussi appelée Toliara, possède le record d’ensoleillement du pays. Près de 3500 heures de soleil par an : peu étonnant que cette ville prenne alors le nom de ville du soleil.
Une virée vers la cité du soleil
Pour y accéder, la route nationale 7 trace directement depuis la capitale nationale, Antananarivo. Depuis la France, 12h de vol permettent d’atterrir dans la ville des milles. Il faudra programmer un second vol en direction de la capitale ensoleillée pour finaliser son trajet, en 1h30 environ. En arrivant, le climat sera chaud, il n’en fait presque aucun doute. Les températures tournent facilement autour de 25 degrés et la pluie se fait rare. Ce climat sec permet alors de profiter des villages attenants et des plages fabuleuses qui font le bonheur des voyageurs au Sud de Madagascar.
Des plages aux activités nautiques : une ville pour tous
De nombreuses stations balnéaires aux alentours de Tuléar, carrefour de voyageurs, attirent l’attention. Ifaty, Anakao, ces noms sont à noter, promettant certains des plus beaux paysages du Sud à voir. Sable blanc et chaud, palmeraies, villages pêcheurs, ces lieux offrent aux touristes et aux résidents un environnement de qualité et traditionnel. Les activités sont nombreuses dans ce cadre, et il y a de quoi plaire à tous types de profils.
Avec la plongée, le surf, ou le snorkeling, les sportifs découvrent les barrières de corail et les spécificités des mers malgaches. Pour les amoureux du soleil, les plages ou les tours en pirogue combinent décontraction et paysages à couper le souffle.
Mangroves et reptiles : une faune et flore unique
Le Sud-Ouest est particulièrement touché par de forts problèmes de déforestation. Entre les hectares brûlés pour les terres agricoles ou les arbres abattus pour la construction de boutres, bateaux de bois traditionnels, les forêts ont été mises à mal. De nombreux projets locaux et nationaux encouragent depuis peu la protection et la préservation des forêts de la région. Les visites des réserves écologiques font alors d’une pierre deux coups pour les visiteurs.
C’est l’occasion de s’extasier sur les milliers d’espèces animales et végétales uniques à Madagascar tout en agissant pour sa préservation. Tuléar et ses alentours, tout particulièrement, offrent des expériences exceptionnelles. Honko, par exemple, est une réserve de mangroves, où 7 différentes sortes de palétuviers et 35 oiseaux rares différents sont à découvrir. En kayak comme en randonnée, l’endroit se visite et s’apprécie plus encore auprès d’un guide spécialisé. Moins loin de Tuléar, un détour vers l’Arboretum d’Antsokay se fait facilement. Ce parc botanique créé en 1980 par un suisse protège les espèces endémiques au Sud-Ouest malgache. Reptiles, mammifères et plantes par centaines s’y révèlent.
Un héritage culturel aux importantes traditions
Visiter Tuléar et ses alentours en la compagnie d’un guide est recommandé. D’abord pour une question de sécurité, ces territoires étant bien moins touristiques que d’autres régions malgaches. C’est aussi parce que, comme dans tout endroit du monde, les gens natifs d’un pays sont bien plus à même d’en révéler les trésors et les habitudes. Madagascar est un pays assez religieux, qui possède en prime de nombreux us et coutumes à respecter. Tuléar garantit une escapade des plus authentiques, par exemple au sein de vieux villages pêcheurs. Être respectueux des habitudes de vie de ces endroits retirés du monde occidental devient essentiel.
Ce sera encore plus le cas à Anakao, par exemple, village pêcheur du peuple Vezo, connu notamment pour la fabrication des boutres traditionnels. Un détour par cet endroit pittoresque donne une vue privilégiée sur de nombreuses cases traditionnelles, devenus tombeaux. Un respect absolu de ses lieux de repos et des cimetières est demandé. Endroit tabou, les étrangers sont loin d’y être la bienvenue. La spiritualité peut s’étendre à tous les recoins, aussi de nombreux arbres pourront être sacrés, d’autant plus dans cette région de Madagascar. Écouter ses guides, se renseigner auprès des résidents, voilà de quoi s’assurer de profiter de l’héritage culturel passionnant de Tuléar sans froisser ses hôtes.
Profiter du carrefour gastronomique
À l’instar du reste du territoire, la région du Sud-Ouest possède un fort héritage. Cette île, dont les origines sont diverses et variées, garantit un cocktail de cosmopolitisme. Les traditions sont riches de nombreuses cultures, et la gastronomie le fait ressentir également. À Tuléar, tout particulièrement, les voyageurs se retrouve plongé dans un carrefour plein de découvertes. Ce sera l’occasion de goûter, au sein d’une même cité, à des plats authentiques comme à une cuisine tirée et influencée de la Chine et de l’Inde. L’influence indo-pakistanaise est en effet très forte à Tuléar, tant dans son économie que dans sa culture. En l’espace de quelques jours, le palais s’essaie ainsi tant aux samoussas qu’au mi-xao, en passant par le « romazava », un ragoût de zébu et de brèdes. Cette île de rêve, d’un bout à l’autre de son territoire, promet alors des plaisirs en tout genre.